Djibouti

Le Défi Bleu

Prévoir et produire l’énergie de demain.

L’électricité a comme grand inconvénient de ne pas pouvoir être stockée, sinon en faible quantité dans des batteries.
De ce fait, la production doit à chaque instant être strictement égale à la consommation.
C’est ainsi que la puissance actuelle de pointe à Djibouti de 65.500 kW doit être produite et utilisée en même temps.
EDD est obligée d’investir en permanence pour installer de nouveaux groupes électrogènes afin de répondre à la demande.
En 2000 la puissance nécessaire était au maximum de 39 400 kW. En 2010, avec 65 500 kW, elle est 1,7 fois plus élevée et EDD a dû acquérir plus de 60 000 kW.
Sachant que la production se fait uniquement par moteur Diesel, dont la durée de vie est de l’ordre de 15 ans, le renouvellement complet du parc est indispensable.
A l’heure actuelle, il y a deux centrales en service : Boulaos qui produit 90 % de l’énergie avec 100MVA installés et Marabout II qui produit 10%.

RÉDUCTION DES COÛTS ET INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE SONT DEVENUS LES MAÎTRES MOTS DU GOUVERNEMENT DJIBOUTIEN.
IL SOUHAITE RÉDUIRE DE 70% LES COÛTS DE PRODUCTION DE L’ÉLECTRICITÉ.

Pourquoi produire avec des groupes électrogènes Diesel ?
Parce que, malheureusement, c’est le seul moyen « économiquement viable » de production d’électricité à Djibouti, compte tenu des puissances nécessaires, et ce malgré le prix du pétrole.
Il faut savoir que pour fabriquer un seul kWh il faut consommer un quart de litre de gasoil ou d’essence. Il faut ajouter les frais d’entretien, d’exploitation, de distribution et bien sûr l’amortissement des machines.
Afin de réduire le coût de production, l’EDD utilise à Boulaos du fuel lourd qui est environ 50% moins cher que le gasoil.
Il s’agit d’un sous- produit de raffinerie qui est très visqueux qui doit être chauffé à 110 degrés lors de l’injection dans le moteur. De plus, EDD achète directement à la raffinerie de Fujaïrah et fait venir un tanker tous les mois.
Boulaos doit être approvisionnée tous les jours par environ 10 a 15 camions citernes de 30 tonnes.
Avec le prix actuel du pétrole, environ 40% du chiffre d’affaire de l’EDD est consacré à l’achat des produits pétroliers !
Lors de la flambée du prix du baril de pétrole, EDD a du pratiquement consacrer tous ses moyens à l’achat du combustible pour la production d’électricité.
Bien entendu EDD recherche des moyens alternatifs pour la production, en particulier des énergies renouvelables.
Le pays a actuellement recours aux combustibles et à l’hydroélectricité importée du voisin éthiopien afin de s’alimenter en électricité.
Les importations de fioul pèsent très lourd dans la balance commerciale du pays.
Selon le contrat signé entre EDD et EEPCO, la quantité d’électricité importée peut varier entre 180GWh et 300GWh par an.
Vu le récent développement des infrastructures urbaines, portuaires et hôtelières à Djibouti, ce niveau pourrait dépasser les 700GWh à l’horizon 2020.
L’interconnexion a été réalisée en mai 2011, permettant à Djibouti d’acheter l’électricité d’origine hydraulique produite par les barrages construits ces dernières années en Éthiopie.
Cela a permis, au moins pour l’instant, de mettre fin aux coupures régulières d’électricité qui perturbaient la vie djiboutienne.
Largement dépendant de l’importation des combustibles fossiles, Djibouti reste exposé à la volatilité des prix.
Les infrastructures énergétiques du pays doivent être rénovées pour pallier aux variations de tension, aux pannes d’électricité et autres problèmes qui ont des répercussions sur les usagers ainsi que sur l’industrie et le commerce.
Réduction des coûts et indépendance énergétique sont devenus les maîtres mots du gouvernement djiboutien.
Il souhaite réduire de 70% les coûts de production de l’électricité.

L'ENJEU CLIMATIQUE

Les changements climatiques constituent aujourd’hui une menace potentiellement majeure pour l’environnement et le développement durable.
En effet, les émissions de gaz à effet de serre sont les principaux responsables du réchauffement de la Terre.
Leur augmentation constitue un grave danger pour l’environnement et l’équilibre harmonieux qui règne sur notre planète.


DJIBOUTI s’engage.

Djibouti, qui est l’un des premiers d’Afrique à avoir annoncé ses engagements pour le climat en vue de la COP21, est devenu le 14 août dernier le 6ème pays du continent et le 54ème pays au monde à avoir soumis son Plan d’Action à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques qui a fait l’objet de validation d’un décret présidentiel.

A travers ce document, Djibouti s’engage à réduire de 40% ses émissions des gaz à effet de serre (GES) d’ici l’an 2030, par rapport au niveau actuel.
Le pays qui compte bénéficier du Fonds Vert pour le Climat et d’un appui international pour la réussite de son plan d’action, a déjà engagé de nombreux programmes en matière d’adaptation, dont notamment la réduction de la vulnérabilité aux sécheresses, la protection contre l’augmentation du niveau moyen des mers, l’élargissement de l’accès à l’eau, la protection de la biodiversité et le renforcement de la résilience des populations rurales.

Dans ce plan d’action national, Djibouti réaffirme également sa conviction dans le principe de responsabilité collective, mais différenciée, appelant surtout à la mobilisation de la communauté internationale.

POUR FAIRE FACE À CE DÉFI DES TEMPS MODERNES, LA RÉPUBLIQUE DE DJIBOUTI S’EST DOTÉE D’UNE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE METTANT EN AVANT LE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES.

L’utilisation des énergies propres ou vertes constitue un triple avantage à savoir :

  • la réduction de la facture de l’électricité pour les ménages pauvres,
  • le développement au niveau national des investissements privés dans les branches de l’industrie et des services,
  • et la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Par ailleurs, selon la vision du Président de la République, Djibouti ambitionne d’être d’ici l’an 2020 le premier pays du continent africain à utiliser 100% d’énergie verte pour la production de l’électricité.

L’AVENIR DE DJIBOUTI

L'ENERGIE
A DJIBOUTI

La République de Djibouti possède 4 gisements d’énergie inépuisables qui cadrent entièrement avec les engagements en faveur d’une production d’énergie propre.
Avec des techniques diverses, elle peut être totalement autonome et même exporter de l’électricité verte vers ses voisins et devenir pionnière en matière de productionénergétique propre au niveau mondial.

Un véritable écrin des technologies d’avenir!

Les 4 gisements d'énergie inépuisables à Djibouti sont:

  • La production marémotrice (ou courants de marée),
  • La géothermie,
  • La production solaire,
  • L’énergie thermique des mers.

LES SITES DE GISEMENTS
D'ENERGIE A DJIBOUTI

Courants de marée

Djibouti dispose de sites hors normes où les courants sont d’une puissance exceptionnelle avec un temps de marnage très brefs.
Ces sites sont
  • Les Passes du Goubet,
  • Le Détroit de Bad El Mandeb.

Géothermie

A Djibouti, le magma terrestre affleure la surface des sols grâce à la présence du Rift. Le magma présente une quantité d'énergie infinie.
Son exploitation par différents procédés est facilement possible sur les sîtes
  • Du Lac Abbé,
  • Du Lac Assal.

Solaire

Djibouti dispose de vaste étendu désertique plate les plus ensoleillé au monde.
Ce trésor solaire fourni une quantité inépuisable
  • d'énergie photovoltaïque,
  • d'énerigue thermique.

Thermique des mers

La fosse marine d'Obock permet, à une certaine profondeur, de fournir une eau glacée d'une température constante de 4°C. Cette eau à 4°C, pompée, peut être utilisée
  • Telle quelle pour climatiser des bâtiments (habitations, bureaux, locaux techniques,...),
  • Mélangée à l'eau chaude de surface (30°C) pour obtenir une température tempérée.